Depuis plusieurs mois, les délais de traitement des demandes de titres de spécialiste par l’Institut suisse pour la formation médicale (ISFM) ont atteint un niveau inacceptable. De nombreux jeunes médecins formés en Suisse se trouvent actuellement dans une impasse administrative, avec des conséquences professionnelles et personnelles majeures.

Des chiffres alarmants

Selon les données disponibles en mars 2025 :

  • Plus de 1’000 demandes de titres restaient en attente de traitement.
  • 165 nouvelles demandes ont été enregistrées sur le mois, contre seulement 85 dossiers traités.
  • Le délai moyen de traitement est désormais estimé entre 6 et 7 mois.

Certains médecins nous rapportent attendre une réponse depuis bien plus longtemps. Et ce, malgré l’utilisation de l’outil de prévalidation facturé 400 francs, censé accélérer le processus.

Des impacts professionnels lourds

Ces retards compromettent gravement la poursuite de carrière de nombreux professionnels :

  • Certains ne peuvent pas ouvrir leur cabinet médical malgré des engagements financiers déjà pris.
  • D’autres se voient contraints de reporter, voire d’abandonner, un projet de fellowship à l’étranger, faute d’un titre de spécialiste délivré à temps.
  • Beaucoup sont confrontés à une précarité administrative, sans statut clair, alors même qu’ils ont terminé leur formation avec succès.

Ces blocages engendrent un réel préjudice, à la fois individuel et collectif, dans un contexte de pénurie médicale déjà préoccupant.

Une situation qui appelle une réponse urgente

Un article récent paru dans Blick (lien ici) souligne l’ampleur du problème et en dénonce le caractère injustifié. Il est impératif que l’ISFM prenne des mesures concrètes pour :

  • Réduire significativement les délais de traitement,
  • Améliorer la transparence du processus,
  • Mettre en place des solutions transitoires pour les médecins concernés.

Il en va de la crédibilité du système de formation postgraduée suisse et de la confiance que les jeunes médecins peuvent accorder aux institutions responsables de leur reconnaissance professionnelle.

Nous restons mobilisés

L’AMIG appelle l’ISFM et les autorités sanitaires à assumer pleinement leurs responsabilités. Nous restons à disposition de toutes les personnes concernées pour faire remonter les situations critiques et les soutenir dans leurs démarches.

Si vous êtes en attente de votre titre depuis plus de six mois, ou si vous êtes impacté·e par ces retards, merci de nous contacter via notre formulaire en ligne : https://amig.ch/contact/

Nous sommes au regret de constater que l’ISFM accumule des retards inacceptables dans la validation des titres de spécialistes.

Comme nous vous l’avions déjà communiqué par le passé, il est essentiel de valider à priori les périodes de formations envisagées à l’étranger pour éviter toute surprise désagréable.

Nous avions précédemment attiré votre attention sur l’augmentation des délais de validation à l’ISFM, en particulier suite à l’introduction de la clause du besoin dans certains cantons, dont Genève.

Malheureusement, plusieurs membres nous ont récemment signalé des délais toujours excessifs. Certains attendent une réponse de l’ISFM depuis plus de 6 mois, voire davantage. De plus, plusieurs personnes ont fait part d’un rigorisme excessif, notamment lorsqu’il s’agit de documents non parfaitement scannés ou d’une formulation ne satisfaisant pas entièrement l’ISFM, entraînant ainsi le placement de leur dossier en fin de liste.

Si vous êtes actuellement confronté(e) à l’inefficacité de l’ISFM, n’hésitez pas à nous contacter !

L’ASMAC, notre faîtière, est pleinement consciente de la situation et est en discussion avec l’ISFM. Tout témoignage précis que vous pourriez partager contribuera à mettre en lumière la lenteur de l’institut, source de pertes financières et de ralentissements dans la progression de nos membres au sein de leurs carrières médicales.

Votre expérience compte, et ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix pour des procédures plus efficaces.