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Clause du besoin – Partie 1 : De quoi parle-t-on ?

Quatre articles pour parler de la clause du besoin

La clause du besoin et le pilotage des admissions qui en découle est un sujet qui touche tous les médecins qui, un jour ou l’autre dans leur carrière, souhaiteront s’installer en pratique indépendante. Des étudiants en médecine, qui débutent tout juste leur cursus prégradué, aux chefs de cliniques avec titre de spécialiste, en passant par ceux qui sont à bout touchant pour l’obtenir : cette mini-série de 4 news est pour vous ! N’hésitez pas à nous contacter en cas de questions : info@amig.ch.


Sommaire :


CLAUSE DU BESOIN PARTIE 1 : DE QUOI PARLE-T-ON ?

 

C’est quoi ?

Le 1er juillet 2021, une modification de la loi sur l’assurance maladie (LAMal) concernant la limitation d’admission à facturer à charge de l’assurance maladie est entrée en vigueur.

Cette modification de la loi oblige tous les cantons à fixer, pour chaque spécialité, le nombre maximum de médecins autorisés à fournir des prestations ambulatoires à charge de la LAMal.

Les cantons disposent d’un délai de deux ans (arrivant à échéance le 30 juin 2023) pour introduire de telles limitations.

Quelles sont les conséquences attendues ?

Une fois ces nombres maximums fixés, une liste d’attente sera probablement activée tant que le nombre de praticiens dépasse le nombre fixé dans une spécialité.

Ainsi, pour tout médecin désirant s’installer après cette date, un goulet d’étranglement impliquera qu’il lui restera 2 possibilités :

  • Rester à l’hôpital en attendant qu’une place se libère pour s’installer, procédure pouvant prendre des années selon les limitations mises en place.
  • S’installer dans un autre canton souffrant d’une pénurie dans la spécialité.

Qu’en est-il sur le canton de Genève ?

Pour le canton de Genève, la Direction Générale de la Santé (DGS) a annoncé vouloir introduire des nombres maximaux par spécialité le 1er juillet 2022 déjà. La réglementation fédérale prévoit, afin de garantir les droits acquis, que les médecins qui ont été admis à pratiquer et qui ont fourni des prestations à charge de l’assurance obligatoire de soins avant cette date peuvent continuer à pratiquer.

La DGS a indiqué qu’elle s’engageait, en application de cette règle, à ne pas limiter l’installation en pratique privée de tout médecin disposant d’un titre de spécialiste qui, avant le 1er juillet 2022, aura déposé une autorisation de facturer à charge de la LAMal ; selon la DGS, il n’est donc pas nécessaire que ces médecins s’installent en pratique privée avant le 1er juillet 2022.

Qui est concerné ?

Tous les médecins qui ne sont pas encore installés en pratique privée. Il s’agit de :

  • Tous les médecins avec titre de spécialiste : ces derniers sont encouragés à déposer une demande d’autorisation de facturation à charge LAMal avant le 1er juillet 2022.
  • Tous les médecins sans titre de spécialiste : si ces derniers n’ont pas obtenu le titre de spécialiste et déposé une demande avant le 1er juillet 2022, ils risquent d’être touchés par la limitation d’installation en pratique privée.
  • Tous les étudiants en médecine : ces derniers seront grandement impactés, depuis le début de leur cursus universitaire, puisque certaines spécialités risquent d’être bloquées durablement dans la possibilité d’installation de cabinet.