Les paroles sont finies: on exige des actions et une considération de la souffrance de milliers de collègues.

 

Depuis les demandes d’amélioration exigées à la chambre médicale de juin dernier, nous avons laissé à l’ISFM le temps de changer les choses ; la situation s’est pourtant aggravée avec des délais d’attente passés de 6-7 mois à actuellement au moins 12 mois, ce qui est inacceptable. Sous notre impulsion notamment, une visio-conférence a été organisée par la FMH et son organe l’ISFM ce 20.10.2025. Cette séance est restée très loin d’apporter des solutions concrètes, ou, au minimum, une reconnaissance des conséquences importantes engendrées par cette situation aux médecins en formation. Nous en sommes sortis, comme la grande majorité des médecins qui y ont assisté, perplexes pour ne pas dire scandalisés. Il est désormais temps que la FMH assume pleinement sa responsabilité face aux dysfonctionnements persistants de l’ISFM. Régler les problèmes de délai sans rien faire d’autre était l’étape initialement légitime; il faut maintenant passer à la vitesse supérieure, en plus évidemment que de ramener ces délais à un niveau raisonnable aussi vite que possible.

 

Dans ce contexte, nous avons interpellé directement et publiquement la Présidente de la FMH, Mme Yvonne Gilli, afin d’expliciter une dernière fois la situation actuelle dont les conséquences de terrain semblent échapper aux hautes sphères de notre faîtière médicale. Cette démarche a été soutenue et co-signée par l’ASMAC ainsi que nos collègues de l’ASMAV. Nous exigeons une rencontre rapide avec la Présidente de la FMH pour obtenir une liste des mesures prises, leurs effets attendus, le tout s’inscrivant dans un calendrier clair et jalonné de points d’étapes que nous suivrons attentivement. Comme le réclame nombre de nos membres et collègues à raison : il est temps de passer enfin des paroles aux actions et briser le statu quo qui a fait son temps. Il s’agit d’une situation de crise qui implique des réactions fortes de la part des instances dirigeantes. Si cette réunion ne parvient pas à nous rassurer de la compétence de la FMH à gérer cette crise dans un délai raisonnable, nous nous verrons moralement contraints de recourir à des mesures plus drastiques, y compris jusqu’à une interpellation des autorités de surveillance face à des indices clairs d’une FMH dépassée par les événements et dont la capacité à accomplir son mandat public semble s’amenuir de jour en jour. Comme précisé dans cette lettre, nous restons toutefois convaincu que cette voie n’est pas celle à suivre et que tous les médecins bénéficient d’une FMH forte qui sait reconnaître ses tords et apprendre de ses erreurs passées.

voir le pdf de la lettre ouverte

Depuis le mois d’août, et compte tenu de l’allongement des délais de traitement des dossiers par l’ISFM, malgré les engagements pris en faveur d’une réduction significative de ces délais, l’AMIG est en discussion avec la Direction des Ressources Humaines (DRH) des HUG concernant la reconnaissance salariale des médecins en attente de leur titre de formation postgraduée.

Nous avons formulé deux demandes principales :

  • que les médecins ayant terminé leur formation et en attente de la délivrance officielle de leur titre soient rémunérés selon la classe salariale correspondant au titre obtenu, dès la date à laquelle les conditions de formation sont remplies (et non uniquement après réception du diplôme ISFM) ;

  • que cette adaptation soit accordée de manière rétroactive pour les collègues concernés, dont les dossiers subissent parfois des délais d’attente allant jusqu’à une année.

Lors de notre dernière rencontre du 17 octobre, le DRH s’est déclaré favorable à la mise en œuvre d’une adaptation salariale dès obtention de la confirmation de dépôt du titre. En revanche, une application rétroactive n’a pas été acceptée.
Concrètement, le processus institutionnel permettant la mise en œuvre de cette mesure est en cours.

Nous espérons que cette adaptation entrera en vigueur dans les meilleurs délais, et au plus tard au 1er janvier 2026.

L’AMIG salue cette ouverture de la part de la DRH et continuera à suivre de près ce dossier afin que cette avancée importante pour nos collègues devienne une réalité concrète.

À noter que l’AMINE, section neuchâteloise de l’ASMAC, a été pionnière dans la mise en œuvre d’une telle mesure, suivie par la section bâloise de l’ASMAC auprès de l’Hôpital Universitaire de Bâle. Plusieurs autres établissements suisses ont déjà entrepris ou sont actuellement en train d’engager une démarche similaire, marquant une évolution bienvenue chez tous ces médecins victimes d’un dysfonctionnement administratif majeur.

Depuis près d’un an, l’ASMAC alerte la FMH et l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) sur l’allongement préoccupant des délais de traitement des demandes de titre. Ceux-ci atteignent désormais près de douze mois. Les conséquences pour les médecins concernés sont considérables : sans titre de spécialiste, toute progression de carrière est bloquée, et les institutions formatrices peinent à planifier leurs effectifs.

Notre faîtière a régulièrement et avec insistance signalé ces dysfonctionnements, sans qu’aucune amélioration tangible ne soit constatée à ce jour. Malgré les promesses répétées de l’ISFM d’accélérer les procédures, les efforts annoncés n’ont pas produit de résultats visibles.

Face à cette situation intenable, l’ASMAC déposera une nouvelle motion à la Chambre médicale du 6 novembre, à l’attention de la FMH et de l’ISFM. Elle y rappellera ses revendications, déjà exposées dans une lettre ouverte adressée aujourd’hui aux deux institutions.

L’AMIG a activement participé aux discussions ayant conduit à l’élaboration et à l’envoi de cette lettre ouverte, et soutient pleinement la démarche engagée par l’ASMAC au nom de la relève médicale.

Cette lettre est consultable via le lien ci-après : https://vsao.ch/wp-content/uploads/2025/10/20251003_brief_fr_final.pdf

Depuis plusieurs mois, les délais de traitement des demandes de titres de spécialiste par l’Institut suisse pour la formation médicale (ISFM) ont atteint un niveau inacceptable. De nombreux jeunes médecins formés en Suisse se trouvent actuellement dans une impasse administrative, avec des conséquences professionnelles et personnelles majeures.

Des chiffres alarmants

Selon les données disponibles en mars 2025 :

  • Plus de 1’000 demandes de titres restaient en attente de traitement.
  • 165 nouvelles demandes ont été enregistrées sur le mois, contre seulement 85 dossiers traités.
  • Le délai moyen de traitement est désormais estimé entre 6 et 7 mois.

Certains médecins nous rapportent attendre une réponse depuis bien plus longtemps. Et ce, malgré l’utilisation de l’outil de prévalidation facturé 400 francs, censé accélérer le processus.

Des impacts professionnels lourds

Ces retards compromettent gravement la poursuite de carrière de nombreux professionnels :

  • Certains ne peuvent pas ouvrir leur cabinet médical malgré des engagements financiers déjà pris.
  • D’autres se voient contraints de reporter, voire d’abandonner, un projet de fellowship à l’étranger, faute d’un titre de spécialiste délivré à temps.
  • Beaucoup sont confrontés à une précarité administrative, sans statut clair, alors même qu’ils ont terminé leur formation avec succès.

Ces blocages engendrent un réel préjudice, à la fois individuel et collectif, dans un contexte de pénurie médicale déjà préoccupant.

Une situation qui appelle une réponse urgente

Un article récent paru dans Blick (lien ici) souligne l’ampleur du problème et en dénonce le caractère injustifié. Il est impératif que l’ISFM prenne des mesures concrètes pour :

  • Réduire significativement les délais de traitement,
  • Améliorer la transparence du processus,
  • Mettre en place des solutions transitoires pour les médecins concernés.

Il en va de la crédibilité du système de formation postgraduée suisse et de la confiance que les jeunes médecins peuvent accorder aux institutions responsables de leur reconnaissance professionnelle.

Nous restons mobilisés

L’AMIG appelle l’ISFM et les autorités sanitaires à assumer pleinement leurs responsabilités. Nous restons à disposition de toutes les personnes concernées pour faire remonter les situations critiques et les soutenir dans leurs démarches.

Si vous êtes en attente de votre titre depuis plus de six mois, ou si vous êtes impacté·e par ces retards, merci de nous contacter via notre formulaire en ligne : https://amig.ch/contact/

Nous sommes au regret de constater que l’ISFM accumule des retards inacceptables dans la validation des titres de spécialistes.

Comme nous vous l’avions déjà communiqué par le passé, il est essentiel de valider à priori les périodes de formations envisagées à l’étranger pour éviter toute surprise désagréable.

Nous avions précédemment attiré votre attention sur l’augmentation des délais de validation à l’ISFM, en particulier suite à l’introduction de la clause du besoin dans certains cantons, dont Genève.

Malheureusement, plusieurs membres nous ont récemment signalé des délais toujours excessifs. Certains attendent une réponse de l’ISFM depuis plus de 6 mois, voire davantage. De plus, plusieurs personnes ont fait part d’un rigorisme excessif, notamment lorsqu’il s’agit de documents non parfaitement scannés ou d’une formulation ne satisfaisant pas entièrement l’ISFM, entraînant ainsi le placement de leur dossier en fin de liste.

Si vous êtes actuellement confronté(e) à l’inefficacité de l’ISFM, n’hésitez pas à nous contacter !

L’ASMAC, notre faîtière, est pleinement consciente de la situation et est en discussion avec l’ISFM. Tout témoignage précis que vous pourriez partager contribuera à mettre en lumière la lenteur de l’institut, source de pertes financières et de ralentissements dans la progression de nos membres au sein de leurs carrières médicales.

Votre expérience compte, et ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix pour des procédures plus efficaces.