Madame, Monsieur,

 

Nous avons récemment été informés de la tenue d’une présentation que vous avez effectuée auprès de plusieurs de nos collègues médecins en gynécologie, présentation dont le contenu, ainsi que les circonstances, ont suscité chez nous à la fois une certaine surprise et, disons-le, un réel étonnement.

Ne vous méprenez-pas, nous accueillons agréablement le fait que vous veniez sur le terrain expliquer les réformes de santé que vous défendez à l’OCS.

Toutefois, nous regrettons sincèrement de ne pas avoir été informés en amont de cet événement. En tant qu’association représentant ces mêmes collègues à qui vous vous êtes adressés et désormais officiellement reconnue selon le projet de loi adopté par le Grand Conseil comme interlocuteur légitime, notre présence aurait – nous en sommes convaincus – apporté un éclairage complémentaire et constructif. Nous ne doutons pas que cet oubli soit fortuit, bien que récurrent.

Par ailleurs, nous avons pris connaissance des éléments présentés et ne pouvons que relever, une fois de plus, l’insistance avec laquelle vous affirmez que limiter quasiment toutes les spécialités serait dicté par une obligation relevant du niveau fédéral. Cette interprétation, que nous avons déjà eu l’occasion de contester à de multiples reprises avec des arguments juridiques défendus par notre avocat de section et prouvés par le fait que plusieurs autres cantons l’ont à présent fait, continue manifestement de circuler malgré nos échanges passés. Nous nous interrogeons sur l’intérêt de maintenir une telle lecture inexacte, sinon pour en éviter le débat de fond. Nous préférerions que vous admettiez qu’il s’agit de la volonté politique genevoise, mise en avant par le Magistrat précédent et maintenue par l’actuel Magistrat en charge. En particulier pour la Gynécologie, tant l’AMGE que l’AMIG rappellent qu’il s’agit d’une discipline de premier recours qui ne devrait pas être restreinte. Or, vous refusez de reconnaître la gynécologie comme une spécialité de premier recours au motif qu’aucune définition légale n’existe, alors même que la médecine interne générale et la pédiatrie ont, elles, bénéficié de cette reconnaissance et de l’exemption correspondante.

Il est également regrettable – mais peut-être cela relève-t-il d’une constante – que notre association n’ait pas été d’emblée mentionnée durant votre intervention, contrairement à l’AMGE par exemple. Une omission qui, à force d’être répétée, ressemble de moins en moins à une coïncidence. Le signal ainsi envoyé à nos membres est particulièrement préoccupant : celui d’un refus persistant de reconnaître notre rôle en tant que partenaire social à part entière.

En particulier, nous avons été frappés par la teneur des réponses apportées aux préoccupations exprimées lors de cette présentation. Il nous a été rapporté que vous avez renvoyé ces doléances vers « le représentant de l’AMIG siégeant en commission quadripartite ». Or, il se trouve que ces mêmes remarques, relayées depuis des mois (si ce n’est années) avec constance par ce représentant et d’autres membres de la Ǫuadripartite, n’ont donné lieu à aucun changement concret, ni à la moindre prise en compte sérieuse si ce n’est de virtuellement ignorer les praticiens ≥70 ans.

De plus, concernant les remarques légitimes sur les effets de la clause du besoin sur les médecins en formation, nous notons que votre réponse est souvent de rappeler que vous ne traitez que de la mise en œuvre, et non de la planification de la réforme. Cette distinction, bien que compréhensible d’un point de vue institutionnel, ne doit pas empêcher un retour de terrain éclairé sur la manière dont cette réforme est vécue au quotidien.

Nous tenons d’ailleurs à rappeler, avec clarté, que nous partageons l’objectif de fond de la clause du besoin et la nécessité de maîtriser les coûts de la santé au mieux. En revanche, nous avons toujours exprimé des réserves sur la rapidité de son déploiement ainsi que sur l’absence de prise en compte d’une grande partie de nos propositions d’ajustement, pourtant formulées à plusieurs reprises. À titre d’exemple, le projet REFORMER (que nous soutenons pleinement quant à son intention) connait une avancée très modeste et son suivi reste à priori optionnel alors qu’il nous semble bien plus essentiel à la réussite de cette transition que d’autres dispositifs rendus obligatoires avec une célérité injustifiable. Nous profitons de ce courrier pour saluer d’ailleurs la clairvoyance du canton de Vaud, qui ne se précipite pas dans une limitation excessive, franche et irréfléchie, quand bien même les centres urbains vaudois comme Lausanne semblent montrer des taux de couverture similaires à Genève. Cette différence d’interprétation entre 2 cantons voisins est surprenante.

En espérant que ces quelques éléments vous permettront de mieux comprendre le malaise croissant parmi les professionnels que nous représentons, nous restons naturellement à votre disposition pour tout échange constructif.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.

 

Le comité de l’AMIG

L’AMIG, en tant que défenseur des médecins internes et des chefs de clinique, s’engage activement à améliorer leurs conditions de travail. Nous sommes ravis de partager les dernières avancées de nos efforts en faveur de cette cause.

Rencontre entre les organisations représentatives du personnel du département de la santé et des mobilités et M. Pierre Maudet (28 août 2023)

Le 28 août 2023, l’AMIG, représentée par Dre Kim Lauper, membre du comité, a participé à une réunion cruciale aux côtés d’autres syndicats relevant du département de la santé et des mobilités (DSM). Cette réunion, présidée par M. Pierre Maudet, conseiller d’État chargé du DSM, en présence de Mme Caroline Gagliardi, directrice des ressources humaines de l’État de Genève, et M. Jean-Christophe Bretton, secrétaire général, ainsi que de nombreux représentants syndicaux du secteur de la santé et des mobilités. Cette occasion a permis aux syndicats de mettre en lumière les questions les plus pressantes.

Au cours de cette séance, l’AMIG a particulièrement mis en exergue deux problèmes majeurs : le non-respect de la loi sur le travail et la clause du besoin. Suite à cette réunion, il a été convenu d’organiser une séance spécifique avec les syndicats de la santé pour discuter du respect de la loi sur le travail, ainsi qu’une séance distincte avec l’AMIG pour aborder la question de la clause du besoin.

 

Rencontre entre les organisations représentatives du personnel de la santé, leurs employeurs et M. Pierre Maudet (4 octobre 2023)

Le 4 octobre 2023, les syndicats de la santé ont été conviés à une séance dédiée, en présence de M. Maudet, M. Bretton et M. Adrien Bron, directeur général de la santé. Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) étaient également représentés par M. Bertrand Levrat, directeur général des HUG, M. François Canonica, président du conseil d’administration, et M. Patrick Nicollier. Au cours de cette réunion, les sujets cruciaux liés à l’application de la loi sur le travail ont été discutés en profondeur, aux côtés d’autres problématiques spécifiques au secteur de la santé.

Dre Chloé Frund (co-présidente) et Dre Kim Lauper, ont continué à porter nos revendications. Parmi les points soulevés, nous avons abordé les problèmes liés au lissage des horaires sur deux semaines, les défis rencontrés pour déclarer les heures de travail supplémentaires et les heures supplémentaires, ainsi que les plannings qui prévoient d’office des heures supplémentaires.

 

Rencontre entre l’AMIG et M. Pierre Maudet (6 octobre 2023)

Le 6 octobre 2023, une nouvelle séance a été organisée, avec la participation de nos co-présidentes, Dre Céline Dehavay et Dre Chloé Frund, qui ont poursuivi la défense de nos revendications. Cette réunion a été l’occasion de s’entretenir directement avec le magistrat, et obtenir ainsi un lien privilégié.

Nous avons notamment pu souligner les difficultés de respect de la LTr dans son département, et souligné l’importance de l’application de la loi sans discrimination.

 

Nous avons besoin de vous !

Nous demeurons fermement engagés à collaborer étroitement avec les autorités et les acteurs du secteur de la santé pour améliorer les conditions de travail de nos membres et assurer des soins de qualité à tous les patients.

Ceci ne peut se réaliser pleinement sans les informations précieuses que vous partagez avec nous concernant vos réalités sur le terrain. Vos témoignages et vos retours d’expérience sont essentiels pour mieux défendre vos intérêts et œuvrer en faveur d’améliorations significatives. Nous comptons sur vous pour nous informer des défis que vous rencontrez au quotidien. Votre contribution est la clé de notre action en votre nom. Ensemble, nous pouvons travailler à l’amélioration des conditions de travail dans le domaine médical.

Contactez-nous par mail (confidentiel) à tout instant ! 

Restez à l’écoute pour plus de mises à jour sur nos progrès et nos initiatives visant à créer un environnement de travail optimal pour les médecins internes et les chefs de clinique.

 

Si vous êtes au bénéfice d’une AOS, vous avez du récemment recevoir un courriel et/ou un courrier vous invitant à déclarer votre taux d’activité ambulatoire à charge de l’AOS pour l’année 2023.

Vous avez jusqu’au 30 juin 2023 pour ce faire.

Nous avons été en contact avec Dr Aglaé Tardin, Médecin cantonale, notamment pour souligner les imperfections dudit formulaire de déclaration. Nous avons été entendu et des modifications seront appliquées lors du recensement de l’année prochaine.

Comme vous le savez, les méthodes de détermination des nombres maximaux effectuées par la DGS sont plus que contestables. Votre participation permet d’obtenir une vision plus précise, année après année, et nous vous invitons ainsi à remplir ce recensement.

Vous pouvez cliquez ici pour accéder au formulaire de déclaration.

Comme l’année précédente, l’AMIG a été invitée à se présenter auprès des étudiants en 6ème année de médecine.

L’opportunité de leurs présenter leurs droits et devoirs futurs, expliciter le fonctionnement des heures de travail, des piquet, du travail de nuit, et bien plus encore.

Notamment, depuis l’application de la clause du besoin à Genève, cela a été l’occasion de parler des actions mises en oeuvre afin de faire entendre raison au gouvernement genevois. Nous avons par ailleurs pu souligner notre au groupe MAE (Médecine Accessible et Équitable) de l’Association des Étudiants en médecine de Genève (AEMG).

 

L’évènement, survenant en pleines révision pour l’examen fédéral de médecine, a été l’excuse d’une pause festive par le biais d’un apéritif offert par l’AMIG.

Nous nous réjouissons de réitérer l’évènement l’année prochaine !

 

Toute personne souhaitant s’installer à son compte doit obtenir une admission à facturer à charge de l’Assurance obligatoire des soins (AOS).

Depuis le 1er octobre 2022, une telle demande est soumise à une liste d’attente (nombres maximaux), qui est consultable en ligne.

Si vous rencontrez des difficultés pour obtenir votre autorisation ou si vous êtes actuellement sur la liste d’attente, nous vous invitons à nous contacter.

 

Nous avons le plaisir de vous présenter l’interview de nos co-présidentes, Céline Dehavay et Chloé Frund. Cet article, publié dans la Revue Médicale Suisse, aborde des sujets importants pour notre profession et pour les jeunes médecins en particulier.

Il est tout d’abord de la clause du besoin, en mettent en avant les avantages et les inconvénients de cette mesure pour les jeunes médecins et pour les régions concernées.

Les filières de formation en médecine sont également abordées dans l’article à travers le projet REFORMER. L’article souligne les conséquences potentielles de ces modifications pour la qualité de la formation et pour les perspectives d’emploi des jeunes médecins.

Enfin, le projet de séniorisation, qui vise à encourager les médecins plus âgés à rester en activité hospitalière plus longtemps, est discuté :  les impacts de cette initiative institutionnelle pourrait avoir sur les jeunes médecins, notamment en termes de concurrence sur le marché du travail et d’accès aux postes de formation.

Nous vous invitons à lire l’article dans son intégralité pour en savoir plus sur ces sujets clés et pour participer aux débats qui agitent notre profession.

L’article est disponible, gratuitement et en intégralité, en cliquant ici.

Depuis le 1er octobre 2022, la clause du besoin a été instaurée pour toutes les spécialités médicales sur le canton de Genève.

Cela signifie que toute personne souhaitant obtenir un droit de facturation à charge de l’assurance obligatoire des soins (AOS) doivent soumettre une demande, mais seront mis sur liste d’attente, dans l’attente qu’une place se libère.

Les conséquences principales sont que :

  • vous ne pouvez plus librement vous installer en pratique libérale (cabinet, clinique privée, …)
  • si vous avez une pratique ambulatoire au sein de l’institution hospitalière, vous ne pouvez plus facturer.

Si vous :

  • aviez soumis une demande d’AOS avant le 1er octobre, mais n’avez pas reçu de nouvelles
  • aviez soumis un dossier à l’ISFM pour valider l’obtention du titre de spécialiste, dans l’idée de soumettre votre dossier d’AOS avant le 1er octobre
  • êtes actuellement bloqué dans la soumission d’une demande d’AOS depuis le 1er octobre

Contactez-nous ! Cliquez-ici pour accéder au formulaire de contact

La RTS a réalisé à l’aide de l’AMIG un ensemble de podcasts relatifs à la formation en médecine, la clause du besoin et la pénurie de médecine de premier recours.

Retrouvez les 5 épisodes sur le site de la RTS : cliquez-ici pour y accéder.

En lien avec l’entrée en vigueur de l’ordonnance fédérale sur la fixation de nombres maximaux de médecins qui fournissent des prestations ambulatoires, les HUG réunissent une commission qui rencontrera, cet automne, tous les médecins-chefs de service en présence du chef de département, pour dresser un état des lieux de la politique envisagée par les services concernant la gestion des effets de la clause du besoin.

Cette commission comprendra :

  • Le Directeur médical
  • Le Doyen de la Faculté de médecine
  • Le Directeur des Ressources Humaines, ainsi que l’une de ses collègues
  • Des représentants de l’AMAHUG
  • Des représentants de l’AMIG

Elle recevra en outre, lors de chaque entretien :

  • Le Chef du département concerné
  • Le Chef du service concerné
  • Un représentant des internes, par service concerné

L’AMIG joue ainsi un rôle important dans la commission, d’égal à égal avec les représentants des HUG, afin de planifier au mieux les services, à l’ère de la clause du besoin.