Depuis près d’un an, l’ASMAC alerte la FMH et l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) sur l’allongement préoccupant des délais de traitement des demandes de titre. Ceux-ci atteignent désormais près de douze mois. Les conséquences pour les médecins concernés sont considérables : sans titre de spécialiste, toute progression de carrière est bloquée, et les institutions formatrices peinent à planifier leurs effectifs.
Notre faîtière a régulièrement et avec insistance signalé ces dysfonctionnements, sans qu’aucune amélioration tangible ne soit constatée à ce jour. Malgré les promesses répétées de l’ISFM d’accélérer les procédures, les efforts annoncés n’ont pas produit de résultats visibles.
Face à cette situation intenable, l’ASMAC déposera une nouvelle motion à la Chambre médicale du 6 novembre, à l’attention de la FMH et de l’ISFM. Elle y rappellera ses revendications, déjà exposées dans une lettre ouverte adressée aujourd’hui aux deux institutions.
L’AMIG a activement participé aux discussions ayant conduit à l’élaboration et à l’envoi de cette lettre ouverte, et soutient pleinement la démarche engagée par l’ASMAC au nom de la relève médicale.
Cette lettre est consultable via le lien ci-après : https://vsao.ch/wp-content/uploads/2025/10/20251003_brief_fr_final.pdf
Dans le quotidien des médecins, jongler entre consultations, urgences, tâches administratives et obligations personnelles est d’usage. Face à cette charge de travail intense, optimiser sa gestion du temps devient essentiel pour réduire le stress et améliorer son efficacité. C’est pourquoi l‘asmac propose une série de webinaires, conçu spécialement pour les médecins assistant.e.s et chef.fe.s de clinique, afin de leur donner des outils concrets et immédiatement applicables à la pratique.
Cette formation mire à mieux structurer son temps, d’identifier les principaux «voleurs de temps» et d’optimiser son organisation grâce à des méthodes simples et efficaces. Elle aide à réduire le stress lié à la surcharge de travail et offre l’occasion d’échanger avec des collègues et de bénéficier de conseils concrets.
Le programme comporte deux sessions :
Jour 1 – Jeudi 30 octobre 2025, de 19h00 à 21h00
- Apprendre à prioriser efficacement avec la Matrice d’Eisenhower
- Identifier et gérer les voleurs de temps dans votre quotidien médical
- Stratégies concrètes pour limiter les interruptions et gagner en efficacité
Jour 2 – Jeudi 6 novembre 2025, de 19h00 à 21h00
- Introduction à la méthode Getting Things Done (GTD) pour une meilleure organisation
- Techniques pour gérer le stress lié à la surcharge de travail
- Intégration d’un équilibre durable entre efficacité et bien-être professionnel
Coûts : pour les membres asmac CHF 85.00, sinon CHF 235.00. Nous rejoindre
À noter : si vous êtes membre de l’AMIG, vous êtes automatiquement membre de l’ASMAC.
Le nombre de participants est limité à 30 personnes. L’inscription est valable pour les deux webinaires. Ces ateliers sont organisés en cooperation avec CEP, une fondation d’utilité publique spécialisée dans la formation pour les institutions publiques et semi-publiques, et se dérouleront en français. Si vous ne pouvez pas participer à un webinaire, veuillez nous en informer lors de votre inscription.
➙ lien pour s’inscrire aux Webinaires
Cette adaptation a pour but de réaligner nos cotisations sur celles d’autres sections cantonales, tout en tenant compte de l’évolution des coûts. Les montants n’avaient pas changé depuis plus de 15 ans.
💰 Nouvelles cotisations à partir de 2026 :
- Membre actif : 220 CHF
- Membre passif : 180 CHF
Les étudiants membres de l’AEMG continuent à bénéficier de la gratuité, à condition de faire une demande officielle. Cela leur permet d’être couverts juridiquement si besoin.
Par ailleurs, une exonération partielle ou totale de cotisation peut être sollicitée auprès de l’ASMAC en cas de situation difficile.
👉 Si vous avez des questions ou si vous êtes concerné·e par une situation particulière, contactez-nous dès maintenant.
Depuis plusieurs mois, les délais de traitement des demandes de titres de spécialiste par l’Institut suisse pour la formation médicale (ISFM) ont atteint un niveau inacceptable. De nombreux jeunes médecins formés en Suisse se trouvent actuellement dans une impasse administrative, avec des conséquences professionnelles et personnelles majeures.
Des chiffres alarmants
Selon les données disponibles en mars 2025 :
- Plus de 1’000 demandes de titres restaient en attente de traitement.
- 165 nouvelles demandes ont été enregistrées sur le mois, contre seulement 85 dossiers traités.
- Le délai moyen de traitement est désormais estimé entre 6 et 7 mois.
Certains médecins nous rapportent attendre une réponse depuis bien plus longtemps. Et ce, malgré l’utilisation de l’outil de prévalidation facturé 400 francs, censé accélérer le processus.
Des impacts professionnels lourds
Ces retards compromettent gravement la poursuite de carrière de nombreux professionnels :
- Certains ne peuvent pas ouvrir leur cabinet médical malgré des engagements financiers déjà pris.
- D’autres se voient contraints de reporter, voire d’abandonner, un projet de fellowship à l’étranger, faute d’un titre de spécialiste délivré à temps.
- Beaucoup sont confrontés à une précarité administrative, sans statut clair, alors même qu’ils ont terminé leur formation avec succès.
Ces blocages engendrent un réel préjudice, à la fois individuel et collectif, dans un contexte de pénurie médicale déjà préoccupant.
Une situation qui appelle une réponse urgente
Un article récent paru dans Blick (lien ici) souligne l’ampleur du problème et en dénonce le caractère injustifié. Il est impératif que l’ISFM prenne des mesures concrètes pour :
- Réduire significativement les délais de traitement,
- Améliorer la transparence du processus,
- Mettre en place des solutions transitoires pour les médecins concernés.
Il en va de la crédibilité du système de formation postgraduée suisse et de la confiance que les jeunes médecins peuvent accorder aux institutions responsables de leur reconnaissance professionnelle.
Nous restons mobilisés
L’AMIG appelle l’ISFM et les autorités sanitaires à assumer pleinement leurs responsabilités. Nous restons à disposition de toutes les personnes concernées pour faire remonter les situations critiques et les soutenir dans leurs démarches.
Si vous êtes en attente de votre titre depuis plus de six mois, ou si vous êtes impacté·e par ces retards, merci de nous contacter via notre formulaire en ligne : https://amig.ch/contact/
Deux grands établissements hospitaliers suisses, l’Hôpital universitaire de Zurich (USZ) et l’Hôpital cantonal de Winterthur (KSW), s’engagent à alléger la charge de travail hebdomadaire des médecins internes en adoptant progressivement le modèle 42+4 heures.
Ce modèle prévoit une réduction de la durée de travail à 46 heures par semaine : 42 heures d’activité clinique et 4 heures consacrées à la formation postgraduée structurée. L’USZ, pionnier dans cette démarche, a intégré cette mesure dans son règlement du personnel, tandis que le KSW amorcera son introduction dès janvier 2025, avec une mise en œuvre complète prévue d’ici quatre ans.
Cette initiative marque une avancée significative pour le bien-être et la formation continue des jeunes médecins, tout en répondant aux attentes croissantes en matière de qualité des soins et d’équilibre professionnel.
Garantir des conditions de travail équitables et modernes aux jeunes médecins est essentiel pour maintenir des équipes bien formées, en bonne santé et motivées dans nos hôpitaux. Ces améliorations sont cruciales pour assurer la qualité des soins à long terme, car des médecins reposés et motivés offrent de meilleurs traitements, ce qui est bénéfique pour les patient.e.s.
Aujourd’hui, les médecins internes travaillent en moyenne plus de 56 heures par semaine, ce qui est non seulement malsain, mais aussi préjudiciable à la qualité des soins et à la formation postgraduée structurée. Actuellement, seulement 21 % d’entre eux bénéficient de la formation obligatoire de quatre heures par semaine, un chiffre insuffisant pour garantir la spécialisation de qualité.
Le modèle de travail 42+4 propose une solution : limiter à 42 heures par semaine les prestations aux patients et consacrer au moins quatre heures à la formation postgraduée. Cela permettrait de respecter la loi sur le travail, d’améliorer la santé des médecins et de prévenir l’épuisement professionnel. Des médecins en bonne santé commettent moins d’erreurs et assurent une meilleure sécurité des patients.
La profession de médecin doit rester attrayante pour lutter contre la pénurie de personnel qualifié. Les conditions de travail actuelles, associées à des horaires longs et une conciliation difficile entre vie privée et professionnelle, poussent de nombreux jeunes médecins à quitter la profession. La réduction du temps de travail faciliterait le recrutement et rendrait le métier plus attractif, tout en réduisant les coûts liés à la formation du personnel et au respect des normes.
En modernisant les conditions de travail, la Suisse pourrait aussi réduire sa dépendance à l’égard de la main-d’œuvre étrangère, en favorisant l’intégration de médecins formés localement. Cette stratégie permettrait de valoriser les investissements réalisés dans l’éducation médicale et de renforcer la résilience du système de santé face aux défis futurs, tels que le vieillissement de la population.
Nous sommes ravis de vous annoncer le lancement de la nouvelle version numérique du Journal asmac. Désormais, tous les articles sont accessibles gratuitement en ligne, offrant une nouvelle manière de rester informé des actualités médicales suisses.
En accédant à vsao-journal.ch/fr/, vous pourrez consulter le numéro 4/24, déjà disponible, qui comprend notamment une interview exclusive avec Jörg Gröbli, le nouveau directeur de l’ISFM.
Cette transition vers une édition exclusivement numérique marque une étape importante pour le Journal asmac, une décision motivée par un engagement envers la protection de l’environnement.
Nous vous invitons donc à découvrir cette nouvelle édition et à rester informé des dernières actualités en visitant le site du journal.
Le 9 juin, le peuple suisse sera appelé à se prononcer sur l’initiative pour un frein aux coûts, un projet de politique de santé majeur. Cette initiative vise à introduire un mécanisme de frein aux coûts dans le système de santé, stipulant que dès que les coûts de la santé augmentent plus rapidement que les salaires, des mesures correctives doivent être mises en place.
L’AMIG s’aligne sur la position de l’asmac et rejette cette initiative pour plusieurs raisons :
Pression sur les conditions de travail et les salaires
Le frein aux coûts imposerait une pression accrue sur les conditions de travail et les salaires du personnel de santé. Cela pourrait dégrader encore davantage un secteur déjà sous tension.
Manque de clarté sur les mesures à prendre
L’initiative ne précise pas quelles mesures devraient être mises en place en cas de dépassement des coûts. Cette incertitude rend le projet difficile à soutenir, car les conséquences pourraient être imprévisibles et potentiellement néfastes pour le système de santé.
Risque de rationnement des soins
Un plafonnement budgétaire des prestations pourrait mener à un rationnement des soins et à des délais d’attente plus longs, affectant négativement les patients. Cela risquerait de créer une médecine à deux vitesses, où l’accès aux soins de qualité dépendrait des moyens financiers des patients.
En conclusion, un NON à l’initiative pour un frein aux coûts le 9 juin est crucial pour préserver un système de santé équitable et accessible à tous.
Le 9 juin, le peuple suisse se prononcera sur l’initiative d’allègement des primes proposée par le Parti Socialiste. Cette initiative vise à ce que personne en Suisse ne consacre plus de 10 % de son revenu aux primes de l’assurance de base. Pour y parvenir, elle propose une amélioration significative du système de réduction des primes et une augmentation des montants versés.
L’AMIG s’aligne sur la position de l’asmac et soutient l’initiative, car elle promeut un système de santé de qualité et accessible à tous. En plafonnant les primes, elle allégerait le fardeau financier qui pèse sur de nombreux ménages, garantissant ainsi que chacun puisse bénéficier d’une couverture santé sans se ruiner. C’est une mesure essentielle pour assurer l’équité et la solidarité dans notre système de santé.
En votant OUI le 9 juin, nous pouvons mettre fin à l’augmentation incessante des primes et garantir un accès équitable aux soins de santé pour tous les Suisses.
CONTACT
Association des Médecins d’Institutions de Genève
CP 23
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4
CH – 1211 Genève 14