Une situation devenue critique

Depuis de nombreux mois, nous sommes mobilisés sur la problématique des retards importants dans la délivrance des titres de spécialiste par l’ISFM. Les délais de traitement se sont progressivement allongés pour atteindre près de douze mois d’attente pour de nombreux collègues pourtant arrivés au terme de toutes les exigences de formation postgraduée. Cette situation entraîne des conséquences professionnelles, financières et personnelles parfois majeures. Elle affecte directement l’accès aux postes de cadre, l’évolution salariale, la reconnaissance contractuelle du statut professionnel et, dans certains cas, la stabilité même des projets de carrière. 

Cet article vise à fournir un résumé de la situation actuelle, en proposant un rappel de la chronologie et une clarification des possibilités juridiques

 


Chronologie des principales démarches de l’ASMAC, notre faîtière

24 janvier 2025

L’ASMAC adresse une lettre à la direction de l’ISFM afin de demander que l’octroi des titres soit prioritaire, que des ressources suffisantes soient dédiées au traitement des dossiers et que la communication auprès des médecins requérants soit améliorée.

16 avril 2025

Une nouvelle lettre urgente est transmise à la présidence et à la direction de l’ISFM, dénonçant le manque de transparence persistant et exigeant la création de postes supplémentaires pour le traitement des demandes ainsi qu’un engagement clair en faveur d’une réforme des processus.

30 avril 2025 – Assemblée des délégués de la FMH

L’ASMAC porte officiellement la problématique devant les instances nationales. Une motion est adoptée demandant davantage de transparence de la part de l’ISFM et la publication régulière d’un rapport structuré concernant l’état d’avancement de l’octroi des titres.

5 juin 2025 – Chambre médicale de la FMH

L’ASMAC soumet plusieurs propositions concrètes visant à ramener les délais à un maximum de 90 jours et à concentrer les ressources de l’ISFM prioritairement sur l’octroi des titres. Ces propositions sont acceptées à une large majorité.

Été 2025

Malgré les décisions prises, la situation ne s’améliore pas de manière tangible. Plusieurs centaines de demandes restent en souffrance et les signalements de médecins concernés se multiplient. Les démarches d’alerte sont intensifiées, y compris sur le plan médiatique.

3 octobre 2025

À la suite de discussions coordonnées entre l’ASMAV et l’AMIG, et face à la persistance de l’inaction institutionnelle, l’ASMAC décide d’adresser une nouvelle lettre ouverte à la FMH et à l’ISFM, adoptant un ton plus direct et ferme. Le courrier dénonce l’allongement des délais désormais proches de douze mois et exige une reconnaissance formelle de la crise, une communication transparente, l’exonération des émoluments pour les médecins en attente de leur titre depuis plus de 90 jours ainsi que la mise en place de mesures de soutien financier.

6 novembre 2025 – La Chambre médicale de la FMH adopte la proposition de l’ASMAC

Un compromis issu des démarches de l’ASMAC est adopté. La FMH s’engage à renforcer son soutien à l’ISFM afin d’accélérer le traitement des dossiers, améliorer la communication et recommande l’octroi d’une réduction de 50 % des émoluments pour les médecins dont l’attente de titre dépasse six mois (cliquez ici pour accéder au communiqué de presse de la FMH). Le choix de ne pas porter la revendication initiale (disparition de l’émolument pour tout médecin attendant plus de 3 mois) est justifié par la pressions des autres groupes de la chambre médicale qui n’auraient pas accepté cette proposition. De sorte, un compromis politique a été nécessaire.

20 novembre 2025 – Le Comité directeur de l’ISFM valide la proposition de l’ASMAC

Le comité de l’ISFM valide à l’unanimité la mise en œuvre concrète de cette réduction et publie une communication officielle accompagnée d’une foire aux questions à destination des médecins concernés.

  • Vous trouverez les informations communiquées par l’ISFM à cet effet en cliquant ici.
  • Et sur ce lien, la FAQ de l’ISFM sur la problématique de retards des titres.

Une réponse institutionnelle que nous jugeons comme insuffisante

Si la réduction des émoluments constitue un premier signal adressé aux collègues concernés, elle reste, à nos yeux, largement insuffisante au regard du préjudice réellement subi et ne répond en rien aux enjeux structurels à l’origine de cette crise.

Nous considérons que l’octroi d’une simple réduction de 50 % de l’émolument pour les médecins attendant leur titre depuis plus de six mois est profondément inacceptable. Cette mesure apparaît comme une forme de déni à l’égard d’une jeune génération qui paie un prix professionnel et personnel élevé pour les dysfonctionnements persistants d’une institution qui, dans ce dossier, agit de facto comme un acteur monopolistique sans être véritablement inquiétée.

L’AMIG continue dès lors de défendre sans compromis les revendications formulées dans la lettre ouverte adressée à la FMH et à l’ISFM, à savoir :

  • Réduction des délais et transparence : La FMH mobilise les ressources nécessaires pour ramener les délais de délivrance des titres ISFM à 90 jours maximum et exige une communication plus claire et transparente envers les personnes concernées et le public.

  • Exonération des frais de titre : L’ISFM renonce aux frais de 4’000 CHF pour toutes les personnes dont la demande dépasse 90 jours, le manque à gagner étant couvert par la FMH si nécessaire.

  • Aides et compensations financières : La FMH met à disposition des soutiens financiers, notamment via un fonds dédié, afin de compenser les pertes liées aux retards et d’aider les personnes concernées dans leur développement professionnel

Cependant, et pour rappel, notre section locale ne possède aucun pouvoir décisionnel dans cette problématique d’ordre nationale, dont la gestion revient à notre faîtière, l’ASMAC. (Pour en apprendre d’avantage : https://amig.ch/2025/10/12/retards-isfm-ce-que-lamig-peut-et-ne-peut-pas-faire/)


Clarification sur les possibilités d’action juridique

Sur le plan juridique, de nombreuses interrogations subsistent quant à la possibilité d’engager des démarches individuelles en réparation du préjudice subi.En tant qu’association professionnelle, l’ASMAC ne dispose pas de la légitimité juridique pour intenter elle-même une action en justice contre l’ISFM au nom de ses membres. De plus, l’assurance de protection juridique liée à l’adhésion à l’ASMAC couvre exclusivement les litiges relevant du droit du travail et ne prend pas en charge les procédures civiles ou en responsabilité visant un organisme tiers tel que l’ISFM. Par ailleurs, en raison de conflits d’intérêts institutionnels, l’ASMAC étant représentée dans certains organes, les juristes des sections ne peuvent pas conduire d’actions judiciaires contre ces mêmes institutions. Enfin, l’état-major de crise et le comité directeur de l’ASMAC estiment qu’une multiplication de démarches contentieuses individuelles ne permettrait pas d’accélérer de manière tangible le traitement des dossiers ni de résoudre structurellement la crise actuelle des titres.

Accompagnement juridique proposé aux membres

Pour autant, notre engagement aux côtés de nos membres demeure entier. Un avis de droit particulièrement complet a été élaboré par notre avocat-conseil afin de clarifier les bases juridiques, les éventuelles voies de recours individuelles et leurs perspectives réalistes. Cet avocat peut se tenir directement à disposition des membres de l’AMIG concernés pour une consultation gratuite d’une durée maximale de deux heures, afin d’évaluer leur situation personnelle et les options envisageables. Si une procédure devait ensuite être engagée, les collègues pourront être orientés vers un cabinet d’avocats spécialisé susceptible d’assurer le suivi du dossier, aux frais de la personne concernée ou dans le cadre de sa propre assurance de protection juridique privée.

ARMS : création d’une association visant à engager spécifiquement des actions juridiques individuelles

Nous souhaitons également informer nos membres de la création récente de l’Association Relève Médicale Suisse, une structure indépendante qui s’est constituée spécifiquement pour proposer un accompagnement juridique dans ce type de situation, y compris la possibilité de démarches groupées ou coordonnées. Compte tenu de nos limites organisationnelles et assécurologiques actuelles, nous ne sommes pas en mesure de porter de telles actions à l’interne. Les membres souhaitant entreprendre une démarche judiciaire active peuvent donc se tourner vers cette association afin d’obtenir des informations détaillées sur les modalités proposées, les coûts et les stratégies envisagées.


Poursuite de l’engagement syndical

Nous continuerons à nous engager politiquement et institutionnellement afin que cette problématique soit reconnue à sa juste mesure au niveau fédéral et qu’une solution durable soit mise en place pour éviter que de tels retards ne se reproduisent à l’avenir. La défense de conditions de formation postgraduée équitables, fiables et respectueuses du travail accompli demeure au cœur de notre action syndicale. Nous ne manquerons pas de tenir nos membres informés de toute évolution significative de ce dossier.

Depuis près d’un an, l’ASMAC alerte la FMH et l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) sur l’allongement préoccupant des délais de traitement des demandes de titre. Ceux-ci atteignent désormais près de douze mois. Les conséquences pour les médecins concernés sont considérables : sans titre de spécialiste, toute progression de carrière est bloquée, et les institutions formatrices peinent à planifier leurs effectifs.

Notre faîtière a régulièrement et avec insistance signalé ces dysfonctionnements, sans qu’aucune amélioration tangible ne soit constatée à ce jour. Malgré les promesses répétées de l’ISFM d’accélérer les procédures, les efforts annoncés n’ont pas produit de résultats visibles.

Face à cette situation intenable, l’ASMAC déposera une nouvelle motion à la Chambre médicale du 6 novembre, à l’attention de la FMH et de l’ISFM. Elle y rappellera ses revendications, déjà exposées dans une lettre ouverte adressée aujourd’hui aux deux institutions.

L’AMIG a activement participé aux discussions ayant conduit à l’élaboration et à l’envoi de cette lettre ouverte, et soutient pleinement la démarche engagée par l’ASMAC au nom de la relève médicale.

Cette lettre est consultable via le lien ci-après : https://vsao.ch/wp-content/uploads/2025/10/20251003_brief_fr_final.pdf

Dans le quotidien des médecins, jongler entre consultations, urgences, tâches administratives et obligations personnelles est d’usage. Face à cette charge de travail intense, optimiser sa gestion du temps devient essentiel pour réduire le stress et améliorer son efficacité.  C’est pourquoi l‘asmac propose une série de webinaires, conçu spécialement pour les médecins assistant.e.s et chef.fe.s de clinique, afin de leur donner des outils concrets et immédiatement applicables à la pratique.

Cette formation mire à mieux structurer son temps, d’identifier les principaux «voleurs de temps» et d’optimiser son organisation grâce à des méthodes simples et efficaces. Elle aide à réduire le stress lié à la surcharge de travail et offre l’occasion d’échanger avec des collègues et de bénéficier de conseils concrets.

Le programme comporte deux sessions :

Jour 1 – Jeudi 30 octobre 2025, de 19h00 à 21h00
  • Apprendre à prioriser efficacement avec la Matrice d’Eisenhower
  • Identifier et gérer les voleurs de temps dans votre quotidien médical
  • Stratégies concrètes pour limiter les interruptions et gagner en efficacité
 Jour 2 – Jeudi 6 novembre 2025, de 19h00 à 21h00
  • Introduction à la méthode Getting Things Done (GTD) pour une meilleure organisation
  • Techniques pour gérer le stress lié à la surcharge de travail
  • Intégration d’un équilibre durable entre efficacité et bien-être professionnel

 

Coûts : pour les membres asmac CHF 85.00, sinon CHF 235.00. Nous rejoindre 

À noter : si vous êtes membre de l’AMIG, vous êtes automatiquement membre de l’ASMAC.

Le nombre de participants est limité à 30 personnes. L’inscription est valable pour les deux webinaires. Ces ateliers sont organisés en cooperation avec CEP, une fondation d’utilité publique spécialisée dans la formation pour les institutions publiques et semi-publiques, et se dérouleront en français. Si vous ne pouvez pas participer à un webinaire, veuillez nous en informer lors de votre inscription.

 

lien pour s’inscrire aux Webinaires

 

Lors de l’Assemblée générale du 17 mars 2025, les membres de l’AMIG ont voté à l’unanimité une modification des cotisations annuelles, applicable à partir du 1er janvier 2026.

Cette adaptation a pour but de réaligner nos cotisations sur celles d’autres sections cantonales, tout en tenant compte de l’évolution des coûts. Les montants n’avaient pas changé depuis plus de 15 ans.

💰 Nouvelles cotisations à partir de 2026 :

  • Membre actif : 220 CHF
  • Membre passif : 180 CHF

Les étudiants membres de l’AEMG continuent à bénéficier de la gratuité, à condition de faire une demande officielle. Cela leur permet d’être couverts juridiquement si besoin.

Par ailleurs, une exonération partielle ou totale de cotisation peut être sollicitée auprès de l’ASMAC en cas de situation difficile.


👉 Si vous avez des questions ou si vous êtes concerné·e par une situation particulière, contactez-nous dès maintenant.

Depuis plusieurs mois, les délais de traitement des demandes de titres de spécialiste par l’Institut suisse pour la formation médicale (ISFM) ont atteint un niveau inacceptable. De nombreux jeunes médecins formés en Suisse se trouvent actuellement dans une impasse administrative, avec des conséquences professionnelles et personnelles majeures.

Des chiffres alarmants

Selon les données disponibles en mars 2025 :

  • Plus de 1’000 demandes de titres restaient en attente de traitement.
  • 165 nouvelles demandes ont été enregistrées sur le mois, contre seulement 85 dossiers traités.
  • Le délai moyen de traitement est désormais estimé entre 6 et 7 mois.

Certains médecins nous rapportent attendre une réponse depuis bien plus longtemps. Et ce, malgré l’utilisation de l’outil de prévalidation facturé 400 francs, censé accélérer le processus.

Des impacts professionnels lourds

Ces retards compromettent gravement la poursuite de carrière de nombreux professionnels :

  • Certains ne peuvent pas ouvrir leur cabinet médical malgré des engagements financiers déjà pris.
  • D’autres se voient contraints de reporter, voire d’abandonner, un projet de fellowship à l’étranger, faute d’un titre de spécialiste délivré à temps.
  • Beaucoup sont confrontés à une précarité administrative, sans statut clair, alors même qu’ils ont terminé leur formation avec succès.

Ces blocages engendrent un réel préjudice, à la fois individuel et collectif, dans un contexte de pénurie médicale déjà préoccupant.

Une situation qui appelle une réponse urgente

Un article récent paru dans Blick (lien ici) souligne l’ampleur du problème et en dénonce le caractère injustifié. Il est impératif que l’ISFM prenne des mesures concrètes pour :

  • Réduire significativement les délais de traitement,
  • Améliorer la transparence du processus,
  • Mettre en place des solutions transitoires pour les médecins concernés.

Il en va de la crédibilité du système de formation postgraduée suisse et de la confiance que les jeunes médecins peuvent accorder aux institutions responsables de leur reconnaissance professionnelle.

Nous restons mobilisés

L’AMIG appelle l’ISFM et les autorités sanitaires à assumer pleinement leurs responsabilités. Nous restons à disposition de toutes les personnes concernées pour faire remonter les situations critiques et les soutenir dans leurs démarches.

Si vous êtes en attente de votre titre depuis plus de six mois, ou si vous êtes impacté·e par ces retards, merci de nous contacter via notre formulaire en ligne : https://amig.ch/contact/

Deux grands établissements hospitaliers suisses, l’Hôpital universitaire de Zurich (USZ) et l’Hôpital cantonal de Winterthur (KSW), s’engagent à alléger la charge de travail hebdomadaire des médecins internes en adoptant progressivement le modèle 42+4 heures.

Ce modèle prévoit une réduction de la durée de travail à 46 heures par semaine : 42 heures d’activité clinique et 4 heures consacrées à la formation postgraduée structurée. L’USZ, pionnier dans cette démarche, a intégré cette mesure dans son règlement du personnel, tandis que le KSW amorcera son introduction dès janvier 2025, avec une mise en œuvre complète prévue d’ici quatre ans.

Cette initiative marque une avancée significative pour le bien-être et la formation continue des jeunes médecins, tout en répondant aux attentes croissantes en matière de qualité des soins et d’équilibre professionnel.

Garantir des conditions de travail équitables et modernes aux jeunes médecins est essentiel pour maintenir des équipes bien formées, en bonne santé et motivées dans nos hôpitaux. Ces améliorations sont cruciales pour assurer la qualité des soins à long terme, car des médecins reposés et motivés offrent de meilleurs traitements, ce qui est bénéfique pour les patient.e.s.

Aujourd’hui, les médecins internes travaillent en moyenne plus de 56 heures par semaine, ce qui est non seulement malsain, mais aussi préjudiciable à la qualité des soins et à la formation postgraduée structurée. Actuellement, seulement 21 % d’entre eux bénéficient de la formation obligatoire de quatre heures par semaine, un chiffre insuffisant pour garantir la spécialisation de qualité.

Le modèle de travail 42+4 propose une solution : limiter à 42 heures par semaine les prestations aux patients et consacrer au moins quatre heures à la formation postgraduée. Cela permettrait de respecter la loi sur le travail, d’améliorer la santé des médecins et de prévenir l’épuisement professionnel. Des médecins en bonne santé commettent moins d’erreurs et assurent une meilleure sécurité des patients.

La profession de médecin doit rester attrayante pour lutter contre la pénurie de personnel qualifié. Les conditions de travail actuelles, associées à des horaires longs et une conciliation difficile entre vie privée et professionnelle, poussent de nombreux jeunes médecins à quitter la profession. La réduction du temps de travail faciliterait le recrutement et rendrait le métier plus attractif, tout en réduisant les coûts liés à la formation du personnel et au respect des normes.

En modernisant les conditions de travail, la Suisse pourrait aussi réduire sa dépendance à l’égard de la main-d’œuvre étrangère, en favorisant l’intégration de médecins formés localement. Cette stratégie permettrait de valoriser les investissements réalisés dans l’éducation médicale et de renforcer la résilience du système de santé face aux défis futurs, tels que le vieillissement de la population.

Nous sommes ravis de vous annoncer le lancement de la nouvelle version numérique du Journal asmac. Désormais, tous les articles sont accessibles gratuitement en ligne, offrant une nouvelle manière de rester informé des actualités médicales suisses.

En accédant à vsao-journal.ch/fr/, vous pourrez consulter le numéro 4/24, déjà disponible, qui comprend notamment une interview exclusive avec Jörg Gröbli, le nouveau directeur de l’ISFM.

Cette transition vers une édition exclusivement numérique marque une étape importante pour le Journal asmac, une décision motivée par un engagement envers la protection de l’environnement.

Nous vous invitons donc à découvrir cette nouvelle édition et à rester informé des dernières actualités en visitant le site du journal.

Le 9 juin, le peuple suisse sera appelé à se prononcer sur l’initiative pour un frein aux coûts, un projet de politique de santé majeur. Cette initiative vise à introduire un mécanisme de frein aux coûts dans le système de santé, stipulant que dès que les coûts de la santé augmentent plus rapidement que les salaires, des mesures correctives doivent être mises en place.

L’AMIG s’aligne sur la position de l’asmac et rejette cette initiative pour plusieurs raisons :

Pression sur les conditions de travail et les salaires

Le frein aux coûts imposerait une pression accrue sur les conditions de travail et les salaires du personnel de santé. Cela pourrait dégrader encore davantage un secteur déjà sous tension.

Manque de clarté sur les mesures à prendre

L’initiative ne précise pas quelles mesures devraient être mises en place en cas de dépassement des coûts. Cette incertitude rend le projet difficile à soutenir, car les conséquences pourraient être imprévisibles et potentiellement néfastes pour le système de santé.

Risque de rationnement des soins

Un plafonnement budgétaire des prestations pourrait mener à un rationnement des soins et à des délais d’attente plus longs, affectant négativement les patients. Cela risquerait de créer une médecine à deux vitesses, où l’accès aux soins de qualité dépendrait des moyens financiers des patients.

En conclusion, un NON à l’initiative pour un frein aux coûts le 9 juin est crucial pour préserver un système de santé équitable et accessible à tous.

frein-aux-couts-non.ch