Stress engendré par la bureaucratie, économies sur le personnel et burn-out: des médecins hospitaliers n’en peuvent plus. Ce n’est ni bon pour eux ni pour leurs malades.

Pour la jeune médecin assistante, la spirale pernicieuse a débuté lorsqu’elle a été transférée contre son gré dans une petite clinique privée. Elle a d’un coup davantage de responsabilités, se sent esseulée, sans contacts avec ses supérieurs. Elle se met à craindre «de faire des erreurs médicales graves», contrôle et recontrôle ses ordonnances. Résultat: ses heures supplémentaires prennent l’ascenseur. Elle déprime, veut cesser de travailler. Aux abois, elle s’adresse alors à Remed, une permanence téléphonique pour médecins en détresse. Ce réseau SOS est soutenu par la FMH, l’association professionnelle des médecins.

143 appels au secours

En 2018, Remed a été sollicité 143 fois, un record depuis sa création il y a dix ans. L’augmentation est en partie due à la meilleure notoriété de Remed. Mais selon Esther Kraft, directrice de ce programme, la surcharge administrative explique cet afflux de cas. De fait, les médecins hospitaliers ne sont qu’un tiers de leur temps avec les patients, le reste passant en paperasseries notamment. Un cinquième des appels à Remed concerne les «pressions au travail», suivi par les burn-out, la déprime ou des soucis structurels lors de remise de cabinets.
Le médecin s’adressant à Remed a en moyenne 42 ans, il s’agit à 70% de femmes. Si des doctoresses de plus en plus jeunes s’annoncent, c’est dû, selon Esther Kraft, aux difficultés de concilier vie de famille et travail à l’hôpital, problématique concernant en premier lieu les mères. Conséquence logique, les patients sont aussi touchés – et pas qu’un peu. Selon un sondage représentatif de l’Association suisse des médecins assistants et chefs de clinique (ASMAC), un médecin assistant et chef de clinique sur deux ont pu observer ces deux dernières années que la fatigue excessive d’un médecin a mis en danger la santé d’un patient.

Des milliers de décès dus à des erreurs

Selon une estimation de l’Office fédéral de la santé publique, les erreurs médicales provoquent chaque année dans les hôpitaux suisses entre 2000 et 3000 décès et plus de 60 000 atteintes à la santé. Impossible par contre de chiffrer l’impact de l’épuisement dans ce contexte. Afin de mieux protéger les médecins des crises et leurs patients des erreurs potentielles, Remed plaide pour plus de postes à temps partiel à tous les échelons hiérarchiques et plus de places de crèches et une diminution des tâches administratives.
L’aide apportée par la ligne SOS Remed est ciblée individuellement. Ainsi un médecin-chef de 59 ans qui se sentait mis de côté par la direction de l’hôpital lors de décisions importantes, a été dirigé vers un coach qu’il peut consulter au besoin. Parfois, il suffit d’une réunion pour aplanir les difficultés. Remed fournit en outre comptables ou juristes.
La jeune médecin assistante citée plus haut a pris un congé. Ce qui n’est guère bien vu dans le milieu hospitalier. Elle a suivi une thérapie intensive auprès d’un psychiatre qui lui a prescrit des médicaments. Mais l’essentiel est sauf: elle pratique à nouveau son métier avec plaisir.
Elle fera peut-être carrière, si la promotion des femmes chez les médecins évolue. On compte presque 60% de femmes médecins assistantes, mais 10% seulement de médecins-cheffes. En Suisse, il y a 16 000 femmes et 22 000 hommes pratiquant ce métier.

Dominik Balmer / Le Matin Dimanche / Dimanche 31 Mars, 2019

La société suisse de médecine intensive ne veut plus limiter à 50 heures le temps de travail du personnel soignant dans les soins intensifs. Du côté des patients, on désapprouve.

Les médecins et les infirmières travaillant dans les soins intensifs vont-ils devoir travailler bien plus que ce que la loi prévoit?

(lire la suite sur 20 minutes)

Le médecin genevois a actualisé son livre de synthèse sur «La santé en Suisse», une publication dans laquelle il ne s’engage pas. Il n’en a pas moins des convictions profondes sur la nécessité de réformer le système

(lire la suite sur Le Temps)

Bonjour,

Afin de valider les résultats de l’AG ordinaire de novembre (quorum non atteint) et de modifier un point des status, une AG extra-ordinaire au lieu le 15 janvier 2019 à 19h00 aux HUG (bibliothèque du service d’hématologie).

 

Le conseil National a adopté mercredi un concept d’admission des médecins par les cantons.

Les cantons devraient gérer l’admission des médecins remboursés par l’assurance maladie.

(Lire la suite sur 20 minutes)

Le CHUV ne veut plus de comportements sexistes envers les étudiantes en médecine.

(écoutez le journal 19h30 du 26.11.2018 sur la RTS Un)
Au micro: Pierre-François Leyvraz (CHUV), Ilire Rrustemi (Clash), Antonio Racciatti (CHUV) et Elisabeth Andereggen
(HUG).

Bonjour,

Nous avons le plaisir de vous inviter à l’apéritif annuel de l’AMIG, qui sera précédé de son assemblée générale. Ils auront lieu le mardi 27 novembre 2018 dès 19h00 à l’auditoire du bâtiment Gustave Julliard.

Vous trouverez ici les documents relatifs.

En espérant vous y voir nombreuses et nombreux.

 

Courant octobre, l’AMIG a obtenu une grande victoire. En effet, durant l’été,  le Département de Santé Mentale et Psychiatrie avait décidé de facturer une partie de la formation post graduée pour un montant de 1500.-/an, et ce dès le 01.11.2018.

Après avoir été sollicitée par les internes concernés, l’AMIG a rencontré la chefferie de département, et suite à plusieurs discussions, a obtenu gain de cause : la formation post-graduée ne sera pas facturée aux internes. Il s’agit d’une importante victoire pour l’AMIG. 

La formation post-graduée est une obligation pour les établissements reconnus par l’ISFM et il n’est  en aucun cas acceptable de la facturer aux médecins concernés.